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La lionne
 
Majestueuse et fière, consciente de sa force,
Griffes à peine rentrées et la crinière au vent
Elle allait son chemin en bombant bien le torse
Entraînant derrière elle qui serait son amant.
 
Lionne elle est c’est certain et son regard de braise
Le jauge en un clin d’œil, lui qu’elle a désiré :
Elle ne peut se tromper. Il l’admire, qu’il se taise,
Car pour ce premier jour elle veut tout mener.
 
Le soir venu, pourtant, elle baisse la garde
Et la tendresse alors peut enfin s’exprimer
Les lèvres se rejoignent et l’élu se hasarde
Elle n’attendait que çà et ne peut le cacher.
 
Ce jour là fut magique et permit la rencontre
De deux âmes solitaires qui se devaient trouver.
Dans un jardin secret c’est la vie qui leur montre
La force des contraires qu’elle sait attirer.
 
Différences transcendées, c’est un chemin qui s’ouvre
Pour un temps tout au moins qu’il convient d’emprunter
En s’apportant l’un l’autre ce que l’amour découvre
Et nous a en secret par avance réservé.
L’attente
 
Quand l’Amour s’est montré et nous a fait courir
L’un vers l’autre en suivant le chemin de sa vie
Quand l’ Amour nous transmet sa joyeuse folie
Puis nous sépare ensuite pour nous laisser mûrir ;
 
Quand l’Amour nous permet, pour grandir en son nom
D’abandonner enfin les fardeaux du passé
Puis de nous retrouver, par un beau jour d’été,
Libérés à jamais de cet exil trop long ;
 
Quand nous saurons tous deux tout le bonheur qu’il sème
Et qu’il nous remettra, pour de bon, dans ses pas
Alors aussi, Ma Mie, je sais qu’il permettra
De nous comprendre enfin et de nous dir « je t’aime ! »
 
« Installez vous confortablement, fermez les yeux et laissez le silence s’installer autour de vous… infuser en vous.
L’entendez-vous ? Ce petit bruit régulier, symétrique, calme, rassurant ?
 
Boum,boum…boum,boum…boum,boum…boum,boum :
 

" Mon cœur "…….
 

Un jour
De rien
L’Amour
S’en vint.
 
Un jour
Béni
Car il
Nous prit.
 
Un jour
S’en fut
L’Amour
Salut.
 
Il veut
Grandir
Je peux
Souffrir.
 
Un jour
Pourtant,
L’Amour
Attend,
 
Soyons
Patients,
Serons
Amants !
 
Depuis
Ce temps
Ma Mie
J’entends
 
Mon cœur…
Qui  bat …
Mon cœur…
C’est  Toi !  »
Par un beau matin d’automne tu es entrée dans ma vie,
Nathaëlle,
et quinze jours après tu m’ouvrais ton lit :
Adorable folie !
Amante experte et  poupée jolie,
Tu  as du chien , débordes d’énergie
Oh comme j’adore quand tu  ries !
 
J’aime ton port de reine  et ton regard de braise,
ton  magnifique corps toujours à l’aise
la chute de tes reins
et le bout de tes seins,
le  goût de tes lèvres qui embrassent si bien
Ta chevelure dense, et tout le reste enfin !
 
J’aime ton cœur sincère
qui sut ouvrir le mien
et me donna la force de repenser ma vie.
Par toi j’évolue et puis voir qu’une suite
un jour arrivera et qui sera la bonne.
 
Je t’ai aimé à la folie,
n’en ai point honte aujourd’hui.
Je mesure ma chance,
merveilleuse maîtresse  !
 
Il fallait cet amour impossible pour l’instant
afin de libérer mon âme à jamais
de dépendance affective
et lui permettre enfin
de connaître un jour
l’Amour
le vrai, celui qui peut durer toujours !
 
En attendant ce jour,  ma toute belle,
autant que faire se peut,
Laisse-moi continuer de t’aimer,
en pointillés,
Pour t’apporter ce que tu as cherché
et que tu sembles bien avoir trouvé
 
La vie , chose bizarre,
peut nous réunir plus tard
ou nous séparer à tout moment
mais je sais maintenant
 
Que ce sera  avec estime et joie
car toujours tu resteras
 
Chère à mon cœur
 
En cheminant sur une route
 

N ovembre est arrivé
A vec sa parure d’automne.
T ous les arbres sont d’ors,
A fin de faire entrer
En résonance
L es cœurs qui se dévoilent.
L’invitation fut soudaine :
E nfin ! Je rencontre ma belle
 
A point nommé….
 


Elle :         Bonjour ,vous,  … mais… qui êtes vous ?
 
Lui :          Moi ? un point, voyons !  et vous ?
 
Elle :         Moi ? Mais une page c’est tout !
 
Lui :          C’est tout ?  Ah quelle chance vous avez ! Une page c’est si beau ! Et que    viens-je y faire, moi ?
 
Elle :         Cela dépend de vous , un point ce n’est pas tout !  Point… virgule , point… d’interrogation ?... point de suspension peut être ?  ou plutôt non, point d’exclamation !
 
Lui :           Ah ?
 
Elle :         Vous voyez ? Oh, vous rougissez un peu Monsieur !  Monsieur…. Le point d’exclamation !
 
Lui :           Bon, vous avez sans doute raison, va pour le point d’exclamation.
 
Elle :          Eh oui car finalement, la page, c’est vous qui la remplissez ! Et vous pouvez sauter de page en page lorsqu’elles se suivent avec la même police. Et si les pages sont belles, c’est à vous qu’on le doit. Car dans l’exclamation il y a un grand trait vertical qui relie  le cosmos et le lieu sacré et magique où vous êtes ici et maintenant.  Il relie les extrêmes et féconde l’instant dans l’union des contraires dans l’unité. 
 
Lui :            Ah ? mais alors …
 
Elle :           Oui, alors !  Vous êtes –vous déjà aperçu que vous étiez aussi un point…..    divers ?
 
Lui :            Comment cela ?
 
Elle :           En dessous du trait vertical , qu’y a t- il je vous prie ?   … Un point, Monsieur, un point, vous dis-je  et qui peut évoluer au gré de vos sentiments ! … ou des miens du reste !   En point de suspensions lorsque le besoin  se fait sentir de s’effacer quelque peu. Pour l’instant, Monsieur, vous exclamez ! Vous démontrez vos sentiments qui sont superbes et purs … avec un rien d’égoisme, du reste,  et vous faites confiance à la vie, tout simplement. Vous acceptez de ne pas savoir où elle va nous mener, vous et moi.   Votre point, Monsieur peut aussi se doubler lorsque vous souhaitez mettre un argument en avant … MOI, par exemple !   En outre, par les trémolos de vos sentiments forts vous faites vibrer ce trait vertical qui se déforme harmonieusement en point d’interrogation … lorsque vous vous posez des questions sur moi ! Ainsi vous le voyez, Monsieur,  de nous deux c’est vous sans doute qui avez la plus belle part.
 



La page blanche que vous trouvez si belle, Monsieur, est forte de tout ce qu’elle peut être, mais … elle cache aussi quelque faiblesse et s’en remet  à votre douceur puisque vous la comprenez.  Vous pouvez écrire notre histoire  , Monsieur. La page blanche se livre à vous avec confiance  et ….. peut être , Monsieur, … peut être seulement … ne serez  vous  jamais un point final !
Un peu poète, à mes heures / 1
...dans mes romans